L’obscurité emplissait maintenant la cellule. Mokhtar souleva les bras et eut l’impression de toucher le plafond. Il essaya en vain d’allonger les jambes, de se lever, de faire un ou deux pas, mais la geôle semblait rétrécir d’une seconde à l’autre! Ses murs allaient se refermer sur lui ! Une peur panique, irrationnelle, le saisit. Il hurla si fort que le gardien, qui dormait assis sur une chaise, tout au fond du couloir, arriva en courant.
Une vive lumière l’aveugla, des coups de brodequins s’abattirent sur sa tête. Il sombra dans une semi-inconscience.
La flamme d’une lampe à pétrole vacillait, un enfant l’observait, fasciné par sa danse lascive. Un homme vint le tirer par les cheveux, lui approcha le visage de la lumière et lui dit sans desserrer les dents: « Je déteste ta blondeur, mon fils, mon pauvre fils. Tu ressembles à cette flamme qui se tortille! »
Le gardien lui administra une dizaine de gifles et mit fin à son rêve. « Réveille-toi, abruti ! Arrête ton cirque, mauviette ! Allez, debout et en vitesse ! »
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